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Retour sur le salon de l’agriculture 2025
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Formidable vitrine de la vitalité de l’écosystème agricole national, le salon de l’agriculture a tiré sa révérence dimanche. Agri-HUB et ses partenaires, Geolink Expansion, Eloi et Fermes d’avenir étaient bien évidemment de la partie. Christelle Mauras, référente TAE pour Geolink Expansion tire le bilan de cette nouvelle édition marquée par un enjeu toujours plus crucial : le renouvellement des générations agricoles.
« Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après une édition 2024 mouvementée, le SIA a retrouvé son rythme de croisière. Un constat partagé par la quasi-unanimité des visiteurs et exposants qui ont apprécié le retour de la sérénité sur le salon », explique Christelle Mauras, référente Territoires Agricoles Engagés (TAE). Si nombre de problèmes demeurent, la colère est retombée grâce notamment aux espoirs suscités par la nouvelle loi d’orientation agricole adoptée quelques jours avant l’ouverture du salon.
Cette dernière entend faciliter l’installation des jeunes agriculteurs. En complément d’un certain nombre de mesures fiscales, elle prévoit la création d’un guichet unique destiné à simplifier les démarches administratives pour les néo-exploitants. Des avancées significatives qui répondent – au moins en partie – aux préoccupations des collectivités locales. « Les élus rencontrés lors du Salon international de l’agriculture, comme leurs équipes, partagent les préoccupations des territoires qui nous ont déjà rejoints dans le cadre du programme TAE. Ils ont en commun un nombre d’exploitations à risque qui ne cesse d’augmenter du fait notamment des départs à la retraite d’exploitants ». Un enjeu majeur qui s’inscrit en parallèle des problématiques d’autonomie alimentaire et de mise en place de circuits courts plus respectueux de l’environnement.
L’an prochain, un agriculteur partira à la retraite sans avoir trouvé de remplaçant
Le constat est sans appel. D’ici à 2026, plus de 40% des exploitants agricoles vont cesser leur activité sans avoir forcément trouvé leur successeur. La question du renouvellement est donc, tout simplement, majeure.
S’y ajoutent des enjeux autour de la perte de diversité des cultures, liée notamment à une monoculture intensive liée à la concentration des exploitations et de la nécessité de lutter contre la consommation d’espaces via la mise en place d’une réelle stratégie foncière. « La transition écologique n’est pas en reste pour les collectivités qui constatent les changements causés par le dérèglement climatique », poursuit Christelle qui rapporte les préoccupations des acteurs locaux confrontés à un changement qui impacte non seulement les productions locales, mais affecte également le patrimoine touristique d’un territoire dont les paysages sont parfois profondément remodelés.
Autre enseignement, la part prise par le « consommer local » et le renforcement des circuits courts qui contribuent à renforcer la chaîne de valeur. Là encore, la capacité de la collectivité à associer les acteurs de proximité et à animer une véritable dynamique territoriale autour d’un projet fédérateur est indispensable pour structurer les filières locales et transformer le secteur agricole.
Avec une fréquentation en hausse ; Plus de 600 000 ont déambulé dans les allées du Parc des Expositions, le Salon International de l’agriculture reste une vitrine unique du savoir-faire français dans le domaine agricole.