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« Cauvaldor veut devenir un modèle agricole où production, transmission et innovation se conjuguent autour d’une agriculture plus durable et de circuits courts »
Début décembre, la communauté de communes Causses et Vallées de la Dordogne (Cauvaldor) a rejoint le programme Territoires Agricoles Engagés par l’intermédiaire de son agence de développement économique Cauvaldor Expansion. A cette occasion, Jean-Claude Fouché, son président, nous en dit plus sur le profil du territoire, ses attentes et sa vision de l’agriculture en Cauvaldor.
Comment présenteriez-vous le territoire et son écosystème agricole ?
La Communauté de communes Causses et Vallée de la Dordogne est la plus grande communauté de communes du Lot. Elle regroupe 77 communes pour un peu plus de 48 000 habitants. Très prisé des touristes, le territoire dispose de nombreux atouts et notamment ses paysages uniques auxquels nos agriculteurs ne sont bien souvent pas étrangers. En ce qui concerne notre écosystème agricole, la traditionnelle culture du maïs a laissé peu à peu la place à des vergers de noyers dans les vallées. Sur les causses, on trouve principalement de l’élevage : moutons, bovins, caprins sans oublier, bien sûr, la production de fromage Rocamadour, une véritable fierté locale ! À l’est, dans la région de Glanes, on retrouve des vignobles qui produisent des vins d’appellation, en petites quantités mais d’une grande qualité. Enfin, nous avons une filière structurée autour des canards gras, avec une production de foie gras reconnue. Avec 400 employés, l’atelier de transformation de Gramat est le 5e acteur national du secteur.
Quel est l’impact de l’agriculture sur l’économie locale ?
L’agriculture est l’un des trois piliers économiques de Cauvaldor, avec l’industrie mécanique et le tourisme. Nous avons la chance de compter quelques entreprises phares, comme Andros qui contribuent à la renommée internationale du territoire. Cet écosystème agricole s’intègre dans une économie locale tournée vers la transformation sur place et les circuits courts, un modèle essentiel pour valoriser nos produits tout en répondant aux attentes des consommateurs.
Un bilan plutôt positif. Dès lors, pourquoi avoir intégré le programme Territoires Agricoles Engagés ?
Nous faisons face à des défis importants. Au cours des dernières années, les productions agricoles ont sensiblement diminué, en particulier dans les cheptels ovins, passés de 240 000 à 180 000 têtes. Les quotas laitiers ont également baissé, et certaines cultures, comme les noyers, subissent de plein fouet des aléas climatiques tels que le gel tardif. À cela s’ajoute une problématique structurelle : près d’un tiers des exploitants ont aujourd’hui plus de 60 ans. Parallèlement, les grandes structures, comme les GAEC, peinent à recruter des salariés agricoles qualifiés. Une situation qui impose de prendre à bras le corps les enjeux de transmission des exploitations et du renouvellement des générations. Avec le programme « Territoires Agricoles Engagés », nous souhaitons structurer davantage nos filières, attirer de nouveaux porteurs de projets, et innover pour assurer la pérennité de notre écosystème agricole.
Quelles sont les prochaines étapes pour Cauvaldor dans le cadre du programme ‘TAE’ ?
Le lancement du programme d’accélération Territoires Agricoles Engagés nous engage à poursuivre le travail entrepris pour structurer et valoriser notre agriculture. Des exemples inspirants comme celui mis en place au sein de la filière des canards gras démontrent que la structuration est une étape essentielle. En travaillant main dans la main avec les coopératives et les industriels, nous pouvons organiser les chaînes de production et donner une visibilité économique aux agriculteurs. Nous avons la volonté de nous appuyer sur ce modèle pour non pas le dupliquer mais l’adapter à d’autres secteurs, comme l’élevage ovin ou certaines cultures spécialisées. Autre priorité, le développement des circuits courts, pour limiter les transports et renforcer la transformation locale. Des infrastructures comme l’abattoir de Saint-Céré sont des maillons essentiels de cette stratégie. Nous en sommes tout à fait conscient et nous investissons pour les moderniser. Le lancement du programme ‘Territoires Agricoles Engagés’ sur Cauvaldor complète notre Plan Alimentaire Territorial (PAT), actuellement en phase 2 avec notamment l’ambition de promouvoir les produits locaux, comme le Rocamadour, la truffe ou l’asperge mais aussi à consolider les liens entre agriculteurs, transformateurs et consommateurs. La transition écologique est un autre grand chantier. Nous accompagnons – via des formations et des aides techniques – les agriculteurs dans l’adoption de pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Quelle est votre vision de l’agriculture en Cauvaldor dans quelques années ?
Au sein de Cauvaldor, nous avons l’ambition de devenir une référence, un territoire exemplaire, où les exploitations agricoles seront à la fois pérennes, innovantes et adaptées aux défis de demain. Le programme « Territoires Agricoles Engagés » doit nous aider à fédérer tous les acteurs – agriculteurs, coopératives, collectivités et industriels – autour d’une ambition commune : le renforcement des filières locales, le développement les circuits courts, et la promotion des pratiques agroécologiques. Je souhaite également faire de Cauvaldor un territoire (encore plus) attractif pour les jeunes agriculteurs et les porteurs de projets. Pour cela, il est indispensable de faciliter la transmission des exploitations, de mieux accompagner les nouveaux agriculteurs, et de leur offrir des infrastructures adaptées à leurs besoins… dans le respect de nos valeurs : le respect du patrimoine agricole, la durabilité, et l’innovation au service des habitants… et des entreprises.